Une grande boucle à travers de la France sur plus de 2500 km (Paris – Aix-en-Provence – Les Saisies – Moulins-sur-Allier – Paris), à quatre personnes, avec le coffre chargé jusqu’au toit, en empruntant alternativement l’autoroute, les routes de montagne et les nationales : n’est-ce pas l’idéal pour avoir un avis précis et étayé sur un SUV familial ?
Dans l’ensemble, nous avons noté que le constructeur chinois propose avec ce BYD Seal U DM-i quatre roues motrices un SUV hybride rechargeable présentant peu de défauts et qui en toutes circonstances se montre comme un excellent compagnon de route. Une sacrée proposition parmi les SUV du segment C.
Design extérieur du BYD Seal U DM-i
Le BYD Seal U DM-i, qui se veut le pendant SUV de la Berline Seal, arbore une silhouette élégante mais surtout très sobre. Son design extérieur s’inscrit d’ailleurs selon nous harmonieusement dans les canons esthétiques européens actuels, et nous parait très bien s’intégrer à notre paysage automobile européen.
- BYD Seal U DM-i – le 3/4 avant pour vous rafraîchir !
- BYD Seal U DM-i – 3/4 arrière
Le SUV affiche des lignes douces, épurées, et plutôt consensuelles. On retrouve une calandre plutôt pleine subtilement intégrée, (elle est davantage aérée que celle de la version électrique) soulignée par des projecteurs LED effilés qui évoquent le regard perçant d’un prédateur marin. On en tient l’inspiration du nom du SUV : Seal signifiant phoque en anglais. Le profil reste fluide, avec des poignées de porte affleurantes et une ceinture de caisse légèrement ascendante qui confèrent une dynamique certaine à l’ensemble.
- BYD Seal U DM-i – Les ajustements sont vraiment proches de la perfection. Bluffant à ce niveau de prix
- BYD Seal U DM-i – La fluidité de la ligne se joue dans les détails.
À l’arrière, le bandeau lumineux traversant renforce la perception de largeur, tandis que les feux en forme de vague rappellent l’univers aquatique. Avec ses 4,78 mètres de long, le Seal U DM-i se positionne parmi les plus imposants modèles du segment des SUV familiaux, rivalisant directement des Toyota RAV4, Peugeot 5008, ou Ford Kuga. Dans l’ensemble, nous conviendrons donc que le design inspire une certaine modernité sans verser dans l’exubérance (comme le 3008 ou le RAV4), ni paraitre insipide (comme le Ford Kuga).
- BYD Seal U DM-i – face avant
- BYD Seal U DM-i – 3/4 avant
- BYD Seal U DM-i – profil
- BYD Seal U DM-i – 3/4 arrière
Motorisations du BYD Seal U DM-i
Le BYD Seal U DM-i repose sur la technologie hybride rechargeable maison « Super DM-i », déjà éprouvée sur d’autres modèles du constructeur. Deux versions sont proposées : une première combinant un moteur essence 1.5L atmosphérique de 110 ch à un moteur électrique pour une puissance combinée de 218 ch, et une seconde, plus musclée, qui reprend le même bloc thermique en le dotant d’un turbo (portant sa puissance à 131 chevaux) et en l’associant à deux moteurs électriques (un par essieu) pour un total de 323 chevaux. Nous notons que la puissance maximale est fournie par les seuls moteurs électriques (204 ch pour celui situé à l’avant et 163 ch pour celui situé à l’arrière), le moteur thermique servant le plus souvent de générateur pour la batterie.
C’est la seconde version (la plus puissante donc) que nous avons eu le plaisir d’essayer. Dotée d’une batterie LFP (lithium-fer-phosphate) de 18,3 kWh, elle offre une autonomie 100 % électrique en condition réelle de 70 à 75 km (80 km selon le cycle WLTP), ce qui couvre largement les trajets quotidiens en mode zéro émission.
La gestion de l’énergie est “intelligente” et favorise toujours l’électrique en ville en sollicitant l’essence uniquement en cas de besoin. L’absence de boîte de vitesses classique permet une conduite fluide et silencieuse, typique des “hybrides série”.
Aménagement intérieur et vie à bord
L’intérieur du BYD Seal U DM-i reflète la montée en gamme très nette de la part des constructeurs chinois. Le dessin de la planche de bord est moderne, avec une attention particulière portée aux matériaux : surpiqûres, inserts façon bois ou métal brossé, et plastiques moussés, sont bien présents. L’élément central de l’habitacle reste cependant l’immense écran tactile rotatif de 15,6 pouces, identique à celui des autres modèles BYD, qui pivote de l’horizontale à la verticale d’un simple geste. Malheureusement, si son système d’infodivertissement nous a paru très fluide, nous l’avons trouvé à l’usage assez peu ergonomique et avons régulièrement pesté avec des déconnexions de CarPlay. Chaque jour, il fallait faire “oublier” le système de la voiture à notre téléphone pour procéder à une nouvelle procédure de jumelage. Nous sommes convaincus que ce petit désagrément sera réglé rapidement (si ce n’est pas déjà le cas) par une mise à jour à distance.
Enfin, la dotation du SUV chinois nous a paru très complète, il est en effet doté de la conduite semi-autonome, d’un toit panoramique, de sièges chauffants/ventilés, de la recharge à induction et même d’un purificateur d’air intérieur.
Enfin, nous notons que l’espace à bord du BYD Seal U DM-i s’il est généreux pour les passagers, l’est beaucoup moins pour les bagages de ces derniers ! En effet si les passagers des premier et second rang bénéficient d’une place très généreuse (la banquette arrière est d’ailleurs à la fois large et profonde et l’espace aux jambes est très confortable), le coffre pêche par son volume digne d’une compacte moins encombrante ! Ne cubant que 425 litres (et 1 440 litres banquette rabattue), il oblige à faire un sacré tri avant les grands départs.
- BYD Seal U DM-i – places avant
- BYD Seal U DM-i – places arrières
- BYD Seal U DM-i – coffre
Comportement et consommations du BYD Seal U DM-i
Sur la route, on note dès les premiers mètres que le BYD Seal U DM-i privilégie clairement le confort. A allure modérée on note que l’amortissement filtre bien les irrégularités de la chaussée, même si les jantes de 19 pouces peuvent parfois transmettre certaines sècheresses sur les dos-d’âne. Quand on élève un petit peu le rythme, sur route sinueuse par exemple, on note que la direction, assistée électroniquement, manque de ressenti, ce qui nous incite assez vite à adopter une conduite plus apaisée. Le poids – un peu plus de 2,1 tonnes tout de même – se fait en effet sentir en conduite dynamique, où le Seal U montre ses limites côté agilité. De toute façon son terrain de prédilection est la conduite apaisée, où son groupe motopropulseur s’y prête d’ailleurs très bien. En privilégiant la conduite douce, le moteur thermique ne se fera que peu entendre et n’aura pas besoin de tourner vite pour recharger la grosse batterie, qui fournit son énergie aux moteurs électriques.
Côté consommation, la technologie DM-i s’avère redoutablement efficace, à condition de la recharger fréquemment ! Nous avons ainsi noté qu’en parcours mixte nous réussissions aisément à effectuer 70 km grâce à la seule fée électricité (soit une consommation d’environ 20 kWh/100 km ramenant le coût aux 100 km lors d’une recharge à la maison à seulement 4€). Une fois la batterie vide (ou plutôt le seuil tampon de 20% de charge atteint), sur un parcours mêlant routes départementales, nationales et ville, notre consommation oscillait autour de 5,5 litres aux 100 km. Belle efficience pour un SUV de plus de 2 tonnes ! Sur autoroute en revanche, une fois la batterie vide (donc après 70 km tout de même), la consommation grimpe assez rapidement autour de 9 litres aux 100 km. Cette valeur, importante, reste malgré tout à relativiser. En effet sur un parcours de 800 km, les 70 premiers kilomètres sont parcourus sans consommer une goutte d’essence. Au total nous n’avons donc jamais dépassé les 8,2 litres aux 100 de moyenne et, comme nous avons joué le jeu de la recharge au maximum, nous avons réussi à afficher une consommation moyenne sur 2 486 km de 5,9 litres aux 100. Pas mal, non ?
Un dernier bonus ? Si la batterie accepte la recharge en courant alternatif jusqu’à 11 kW, elle accepte également le courant continu jusqu’à 18 kW. Si ça peut faire gagner du temps de recharge, de temps en temps, pourquoi se priver ?
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