101e édition pour le Salon de Bruxelles, et un grand retour cette année, après une année blanche en 2024. Et nous démarrons cela par une double première européenne du secteur qui se veut à la mode en ce moment … les petits SUVs électriques ! Voilà la porte d’entrée à l’électrique pour le japonais Suzuki, adepte du pragmatisme, de petites citadines joviales et de quatre roues motrices légères et efficaces. Les constructeurs japonais sont plutôt du genre prudents avec l’électrique, même si l’urgence s’intensifie ! Quoique, les ventes de VE sont loin d’être au rendez-vous, et sont restées stables en 2024, faute de mieux.
Une lignée emblématique Vitara qui passe à l’électrique chez Suzuki
- Vitara originel, copyright 4×4-cabriolet.com
Chacun des constructeurs a donc une approche marketing différente. Chez Suzuki, qui cette fois porte l’essentiel du projet (contrairement aux Swace et Across !), décision a été prise de le lier à la lignée Vitara, qui a désormais plus de 35 ans ! Ainsi, l’eVitara est la version de série du concept eVX “Emotional Versatile Cruiser”, présenté en 2023 au salon de Delhi en Inde, là où seront produits les deux SUVs. La production sera plus exactement à l’usine de Gujarat.
L’eVitara est donc un peu plus imposant qu’un SUV urbain, et prend notamment la longueur de son frère thermique S-Cross .. (4,28 m contre 4,30 m, une dizaine de plus que le Vitara thermique) et propose un style tout à fait dans la veine des productions actuelles : un mélange de style musclé, des hanches marquées, un côté un peu baroudeur, mais avec un air jovial ! Cela mixe alors un peu le style du craquant (et condamné GSR2..) Ignis, et du Vitara un peu plus rustique. L’auto n’est donc pas si petite, mais propose un style très cohérent. On parlait de quatre roues motrices, qui peuvent équiper l’immense majorité de la gamme Suzuki .. ce sera aussi le cas de l’eVitara, dans une de ses versions. Signe du type d’énergie de l’auto, le poids rentre largement dans le rang, on y reviendra. En tout cas, l’auto trônait fièrement sur le stand Suzuki avec toute la gamme, et une bonne santé commerciale : +13% en 2024 contre 2023, en Belgique comme en France.
L’Urban Cruiser de chez Toyota : vous vous en souvenez ?
Chez Toyota, on a aussi été pragmatiques : le nom du nouveau petit SUV-phare électrique n’est pas né d’une invention fumeuse du marketing, mais reprend une appellation connue. Il faut dire que ces derniers temps, les appellations spécifiques ne connaissent pas vraiment le succès : Mercedes-Benz, Volkswagen semblent bien abandonner leurs “EQ-x” et autres iD. ; ainsi que … Toyota, justement ! Ainsi, la formule “bZ4X” ne devrait pas faire long feu et point de petit frère avec cette appellation. Pour espérer lier une image plus “connue” à sa nouveauté, Toyota ne peut pas non plus reprendre l’appellation RAV-4, qui lui a bien grandi, bien que certains concurrents ne se privent pas de sérieusement changer d’échelle pour certains de leurs modèles. La marque nippone a alors choisi un petit monospace-SUV, présenté en 2008 : l’Urban Cruiser. Il rivalisait alors à l’époque avec des Citroën C3 Aircross et autres Kia Soul, monospaces compacts et petits SUVs de l’époque. Il se voulait alors plutôt chic, et donc cher … pouvant proposer une inédite version quatre roues motrices, mais une offre moteur limitée. L’auto a alors eu un succès quelque peu confidentiel, mais voilà qu’en 2025, il revient en électrique. Il domine alors la réussite commerciale qu’est le Yaris Cross, en hybride, qui est plus court de 10 cm.
En photos comme en vrai, votre serviteur le trouve un peu moins réussi que la version Suzuki, notamment par son avant qui semble visuellement plus étroit. La transplantation du style effilé de la dernière Prius, très réussie, paraît alors un peu maladroite ici. L’auto a aussi un bandeau arrière noir, tandis que la signature lumineuse est ici par petites leds, et semble un peu plus chiche. Le Suzuki paraîtrait alors presque plus valorisant ! A revoir.
- Toyota Urban Cruiser 2008 – Copyright lalsace.fr
- Toyota Yaris Cross et Yaris, fièrement Made in Valenciennes ! – Salon de Bruxelles
Une double tablette tactile à bord
- Suzuki eVitara – Copyright Suzuki
- intérieur Toyota Urban Cruiser – Copyright Toyota
A l’intérieur, si on apprécie davantage les images constructeurs (autos présentées sur “podium” sur le Salon, et verrouillées hélas..), on note de grands doubles écrans (10,25 et 10,1 pouces), ce qui est parfaitement à la mode de nos jours. On retrouve le sélecteur de vitesse rotatif du BZ4X et de son cousin Subaru Solterra (à retrouver bientôt sur le site) sur une large console haute qui sera agréable, même si le plastique noir brillant s’annonce évidemment très sensible aux traces de doigts et aux microrayures. Amateurs d’une ambiance plus colorée, le Suzuki présente une ambiance biton noir et marron bien sympathique et plus valorisante : réussi ! Toyota nous annonce un package complet d’assistances à la conduite : assistant pré-collision, régulateur adaptatif, assistance au maintien dans la voie … mais aussi une caméra 360 degrés, un système audio JBL, un siège conducteur à réglages électriques, un toit vitré fixe, ainsi qu’un éclairage d’ambiance réglable sur 12 couleurs différentes : une autre mode où les constructeurs japonais étaient encore assez discrets. Nous verrons si ces équipements sont spécifiques à Toyota, ou partagés. En aspects pratiques, les deux autos bénéficient d’un empattement de 2,7m, important pour une bonne habitabilité. La banquette arrière 1/3 2/3 est coulissante, pour éventuellement bénéficier d’un espace aux jambes conséquent. Volume de coffre encore inconnu.
Nouvelle plateforme purement électrique, trois offres.
Urban Cruiser et eVitara inaugurent donc une toute nouvelle plateforme électrique Heartect-e, et proposent trois offres. Deux tractions, 144 ch et batterie de 49 kWh, 174 ch et batterie de 61 kWh, et une quatre roues motrices que nous avons déjà évoqué, de 184 ch et la même grosse batterie de 61 kWh. La version 4rm aura alors un moteur supplémentaire de 48 kW sur l’essieu arrière, avec une assistance à la descente, et des modes Trail et Auto optimisant la motricité (bien connus sur le Toyota RAV-4 Hybrid et son cousin Suzuki Across notamment). On nous annonce aussi un rayon de braquage réduit, limité à 5,2 m.
Nous suivrons attentivement les annonces de tarifs et de plus de données techniques sur ces autos, notamment la confirmation du poids que l’on avait lu ici ou là à quelques 1700 kg (!). Rançon de l’électrique..
En tout cas, avec un maximum de 61 kWh, on peut imaginer une autonomie WLTP annoncée de quelques 400 km, mais c’est à confirmer !
A suivre.
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