Mazda CX-5 2026 : le même … en mieux ?
Eh non, les CX-60 et CX-80 n’enterrent pas le CX-5 ! La cohabitation a dû être un peu difficile ces derniers temps, malgré tout … C’est que le SUV de segment C a vu sa deuxième génération apparaître en 2017 ! Cela commençait à faire, malgré quelques facelifts consécutifs, à la manière de la petite Mazda 2 100% Mazda, désormais totalement remplacée par la Toyota Yaris rebadgée. La silhouette reste très proche des deux précédents : long capot assez plat, cellule habitacle assez reculée : cela pourrait ressembler à la recette des SUVs BMW, autre marque qui a l’habitude de placer l’agrément de conduite parmi ses priorités ! Le CX-5 intègre aussi malgré tout un certain classicisme dans ses lignes dans une stratégie mondiale, malgré certaines rondeurs voluptueuses caractéristiques des derniers designs Mazda du fameux langage “Kodo” : “l’âme en mouvement”, d’ailleurs apparu en 2012 avec le premier CX-5.
Malgré tout, on ne peut s’empêcher d’être un peu déçus : cette nouvelle génération singe tellement la précédente que cela pourrait être digne de renouvellements timides à l’allemande. Pour une marque qui tient à un design fort, la stratégie ici proposée est quelque peu timide. Tout juste nous pouvons noter la franche inspiration de la berline électrique 6e, jumelle d’une production chinoise. Rebadgeages, puis ici un renouvellement dans la grande continuité … on aimerait voir Mazda nous surprendre davantage !
De profil, on a donc un beau statuo-quo …
- Lancement design Kodo, 2012
- Mazda CX-5 2012
- Mazda CX-5 2017
- Mazda CX-5 2026
quand l’arrière s’inspire largement des CX-60 et CX-80, qui continuent d’évoluer sur un tempo plus haut de gamme : plateforme de base propulsion, moteurs hybrides rechargeables ou -rares- six-cylindres diesel ! Les optiques arrière sont alors très proches quand le logo est ici remplacé par un “Mazda” en toutes lettres… autre point “à la mode” !
- Mazda CX-5 2026
- Mazda CX-80
- Mazda CX-5 2026
- Mazda CX-80
Un Mazda CX-5 qui se rapproche du CX-60 en taille
11 cm, c’est le gain en longueur du nouveau CX-5, dont 12 cm d’empattement, 1 cm de plus de large, et 3 cm de plus de haut ! 4,69 m de long le place alors à 6 cm de son grand frère CX-60… qui garde en effet un positionnement plus haut de gamme. Une augmentation de taille et de statut qui peut rappeler le Honda CR-V, autre auto mondiale dont les ventes en Amérique du Nord sont importantes… et dont il se met à ressembler ! 4,5 millions d’exemplaires dans le monde depuis 2012, 80 000 par an, et plutôt 40 000 par an depuis 2020, en Europe, il était temps que le CX-5 soit optimisé, étant malgré tout une des meilleures ventes de la marque en Europe.
Un intérieur transfiguré, mais un peu impersonnel ?
C’est dans l’habitacle que les évolutions sont les plus importantes. Finie l’ambiance intimiste et assez sportive de l’ancienne génération, qui reléguait les écrans au rang 2… Les voici au premier plan ! L’auto la joue alors façon Tesla avec un grand écran central de 12,9 à 15,6” orienté paysage, ainsi qu’un combiné d’instrumentation de 10,25”. Le système est annoncé pour être “Google-natif” et embarquera les applications idoines, Maps etc. Un bon point, après Volvo et Renault notamment. Là aussi, le CX-5 s’inspire de l’intérieur de la 6e : le coup de jeune est manifeste, mais ce pourrait être l’intérieur de beaucoup de nouvelles autos, chinoises notamment. Au moins il sera réhaussé par le cuir fauve de la version haut de gamme Homura ou du biton cuir vegan-Alcantara sur Exclusive-Line.
- Mazda 6e – Salon de Bruxelles 2025
- Mazda 6e – Salon de Bruxelles 2025
- Mazda CX-5 2026
On notera que le volant peut faire penser à ceux de Jaguar … à la fois élégant et dynamique, de l’époque des V6 et V8 hurlants, en attendant cet avenir luxueux qui laisse songeur.
Les aspects pratiques sont attendus en hausse avec notamment l’augmentation de l’empattement : plus d’espace aux jambes, à la tête, mais aussi 61L de plus de coffre, et un seuil de chargement plus bas.
Qu’un moteur … pour l’instant
Mazda n’annonce pour l’instant qu’une motorisation : le 2.5 eSkyactiv-G de 141 ch, récemment arrivé sur les 3 et CX-30. Il se murmure qu’il s’agit d’une évolution de l’ancien 2.5 192 ayant fait le bonheur des 6 et … précédent CX-5. Il adopte malgré tout la désactivation des cylindres et une microhybridation 24V. Cette offre, en boite automatique 6 rapports, qui devrait arriver en Europe à la toute fin 2025, en traction (0-100 km/h en 10,5 s, pas vraiment décoiffant ; l’auto est 200 kg plus lourde sur cette génération) et quatre roues motrices, devrait être rejointe en 2027 par de l’hybride simple sur une évolution du Skyactiv-X, Skyactiv-Z, soit le meilleur des mondes entre essence et diesel, selon Mazda. Du micro-hybride avant la “vraie” offre électrifiée, cela nous rappelle le lancement de l’actuel Nissan Qashqai … dont les retours média et ventes ont bien profité de “l’effet e-Power”. L’offre e-Skyactiv-G est malgré tout présentée pour remplacer l’ancien 2.0 165, et annonce davantage de couple à bas régime. La consommation moyenne homologuée est de 7 à 7,5 l/100 kms, pour des rejets de CO2 de 157 à 169g. Attention au malus..
L’auto est annoncée avoir un comportement typé européen, plutôt dynamique. Le rebond de l’amortissement est annoncé augmenté pour à la fois contenir les mouvements de caisse et mieux absorber les vibrations des surfaces dégradées. Les nouveaux pneus promettent un meilleur compromis grip/résistance au roulement ; la direction a vu son feeling amélioré tout comme le ressenti du pédalier. Les sièges devraient avoir un maintien convenable.
Notons que la transmission intégrale travaillera avec le “G-Vectoring Control Plus” pour améliorer le feeling de direction, privilégier le train arrière en virage pour la stabilité et transférera la puissance vers l’avant en sortie. L’insonorisation a aussi été annoncée travaillée de près, en niveau sonore et faibles vibrations : d’ailleurs l’auto embarque un système audio Bose à 12 haut parleurs en option.
Le CX-5, enfin, annonce toute une palanquée d’aides à la conduite, jusqu’à un freinage automatique d’urgence en cas de malaise, tel que ce que l’on peut retrouver chez VW. Une caméra surveillera le conducteur, pour les cas de fatigue, jusqu’à la surveillance des feux verts (et avertissements sonores). L’auto bénéficiera même d’un assistant de freinage … qui pré enclenchera un début de freinage à l’approche d’un véhicule plus lent, ou d’une intersection, dès le lâcher d’accélérateur. On espère malgré tout que ces assistances auront des paramétrages ergonomiques !
Au final, il nous tarde bien sûr d’essayer cette dernière nouveauté Mazda. Mais il est dommage de devoir attendre pratiquement jusque 2027 pour goûter à la nouvelle hybridation … elle seule sera à même de sérieusement remplacer les généreuses offres essence et diesel des générations précédentes. Aussi, l’auto propose un style pas désagréable, mais tend beaucoup vers l’uniformisation, hélas. Une belle marque d’ingénieurs, ne suivant aucune mode, telle que Mazda, pourrait mériter mieux … A suivre !
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